ESSAYEZ LE SCOOTER OU LA MOTO, LE VENT SUR LE VISAGE !
Si, comme chez nous, chaque Indien avait sa voiture, les routes ne seraient qu’un immense embouteillage.
On voit parfois des parkings où s’alignent des motos et scooters en rangées si infinies qu’on se demande comment chacun peut retrouver la sienne. Mais chaque chose a sa place en Inde malgré l’impression de désordre permanent.
Les Occidentaux les plus aventuriers rêvent de traverser l’Inde en Royal Enfield. Ces motos au look des années 50 les fascinent pour je ne sais quelle raison. Je ne m’y connais pas assez en motos.
Les Indiens, eux, se déplacent en moto parce qu’ils n’ont pas besoin de passer de permis pour le faire et parce qu’on en trouve à des prix abordables.
Passer son permis implique de savoir lire et écrire, ce qui n’est pas accessible à un grand nombre d’Indiens. Acheter une voiture est un investissement bien trop lourd.
Évidemment, dans les grandes villes, on voit des particuliers, hommes et femmes se déplacer en voiture. Mais dans les zones plus rurales, les voitures sont, pour la plupart, des taxis.
Qui n’est pas monté à trois ou quatre sur une moto datant réellement des années 50 ou presque, rafistolée avec les moyens du bord, sans casque, pour dévaler les ruelles étroites et pleines d’escaliers d’une petite ville, slalomant entre les vieux assis sur le pas de leur porte, les enfants courant pieds nus, les chèvres bêlantes et les vaches impassibles, ne sait pas ce que veut dire faire de la moto en Inde.
A toutes les Royal Enfield rutilantes, je préfère ces petits engins de rodéo conduits par des hommes dont j’aime à penser que comme moi, quand j’étais enfant et que je prenais mon vélo pour un pur-sang fougueux, s’imaginent cowboys, héros, cascadeurs d’un film Bollywood.